L'institution

Cérémonie de dévoilement de la plaque en hommage à Marius CONSTANT

Mise à jour le 21/06/2017
Discours du 17 avril 2015
Discours de Florence BERTHOUT, maire du Vème arrondissement, à l’occasion du Cérémonie de dévoilement de la plaque en hommage à Marius CONSTANT
16 rue des Fossés-Saint-Jacques
En présence de son fils Alain CONSTANT.
C’est avec une certaine émotion que j’ai le plaisir de dévoiler ce matin cette plaque en hommage au grand compositeur franco-roumain Marius CONSTANT.
Marius CONSTANT, qui fut l’exact contemporain de Pierre Boulez, le condisciple d’Olivier Messiaen, de Tony Aubin, de Nadia Boulanger ou encore d’Arthur Honegger, est pour ainsi dire l’emblème de cette génération d’artistes, de musiciens qui, rejetant le formalisme sériel des années 1950, surent accompagner de leur génie la naissance d’une sensibilité esthétique nouvelle, profondément charnelle et ancrée dans l’expérience humaine.
Marius CONSTANT, chef d’orchestre ou compositeur, vécut toujours son art la pointe subtile de son temps, dans une recherche méticuleuse de l’heureuse étincelle de vérité qui parfois récompense la création. On se souvient de ses œuvres mettant aux prises des rangées de solistes avec l’interprétation, parfois même improvisée, d’une émotion esthétique, à l’instar des Chants de Maldoror.
Marius CONSTANT fut plus qu’un homme de son temps : il créa le temps. Fondateur et directeur entre 1963 et 1967 du programme qui devait devenir France Musique, il avait perçu avec acuité la nécessité d’une diffusion de l’expérience sensible et artistique, ainsi que les merveilleuses possibilités que la technologie recelait à cet effet.
Le contact de la musique avec son auditeur – son spectateur même, car la musique de Marius CONSTANT se conçoit comme un panoptique – est ainsi au fondement de son œuvre variée. Toucher l’homme, voilà ce qui le conduisit à tant composer pour des ballets, avec Béjart ou Petit, mais aussi pour le théâtre avec Tardieu. Cette exigence du contact heureux fut aussi le moteur d’une quête rigoureuse le menant à repousser toujours le carcan des normes musicales, en mêlant les genres ou les instruments comme à l’occasion de son œuvre Strings.
C’est la fierté du Ve arrondissement que d’avoir compté parmi ses habitants un compositeur au génie si multiple et aux œuvres si captivantes.

Paris.fr ne fait aucun suivi publicitaire et ne collecte aucune donnée personnelle. Des cookies sont utilisés à des fins statistiques ou de fonctionnement, ainsi que d'analyse (que vous pouvez refuser ici), nous permettant d'améliorer le site en continu.

Plus d'informations